Et la galette resta salée et la crêpe sucrée.
Des ronds de pâte… à faire cuire sur une plaque, poêle ou galétoire en fonte, à déguster nature… ou pas, roulée… ou pas, pliée… ou pas. Cette préparation à base de farine, beurre, œufs et lait est universelle.
A l’origine de la crêpe, est la galette. Née il y a plus de 5000 ans, d’un mélange de farine (de froment, de riz, de maïs…) et d’eau, la galette se retrouve dans toutes les civilisations anciennes.
Crapiau dans le Morvan, panisses en Provence, bourriole en Auvergne, tourtou dans le Limousin… chaque région française possède sa spécialité de crêpe, et chaque famille bretonne sa recette !
La Bretagne reste en effet la région emblématique de ce que nous appelons maintenant galette.
Issue de la farine de Sarrazin, céréale rapportée d’Asie par les croisés, et qui s’adapta tout de suite à cette terre bretonne, la galette fut l’aliment de base des Bretons pendant des siècles. Le développement de cette céréale en Bretagne s’explique en partie par sa non-soumission à l’impôt, contrairement à la farine de froment.
Nature au départ, la galette de sarrasin fut bientôt agrémentée en beurre salé, saucisse et œufs. Lors des fêtes et des mariages, il devint très courant de faire appel à des « crépières » qui préparaient les « échées », les piles de galettes ; pour le dessert, elles prenaient le reste de pâte, y cassaient des œufs, les enrichissaient de cannelle ou fleur d’oranger… la galette se transforma ainsi en crêpe.