L’action se déroule à Alexandrie au ive siècle.
Un moine cénobite, Athanaël, cherche à convertir au christianisme Thaïs, courtisane célèbre dévouée à la déesse Vénus. Il y réussit, et Thaïs s’enferme dans un couvent jusqu’à sa mort prochaine. Athanaël découvre trop tard que son obsession pour Thaïs était teintée d’amour charnel, et alors que Thaïs meurt dans la joie de la rédemption, il renie sa foi et désespère.
L’œuvre fut écrite pour la célèbre soprano américaine Sibyl Sanderson, muse de Massenet à l’époque.
Très typique de son temps, l’œuvre, qui baigne dans un climat de volupté et de religiosité sulpicienne que Massenet excelle à traduire, n’en recèle pas moins une force certaine. Louis Gallet, le librettiste n’a pas retenu l’aspect sceptique, ironique et discrètement anticlérical du roman d’Anatole France. En revanche, il a organisé le drame de manière particulièrement rigoureuse et efficace. Athanaël, l’ascète rigoriste révèle peu à peu le fond de sa personnalité : c’est un séducteur perdu de sensualité, tandis que Thaïs la courtisane qui "connaît toutes les ivresses" réalise ses aspirations les plus profondes en renonçant au monde.
Le croisement entre ces deux parcours personnels est marqué, au milieu de l’opéra, par la très célèbre "Méditation religieuse" de l’acte II, confiée au violon solo, aujourd’hui connue sous le nom de « Méditation de Thaïs », et souvent jouée en concert. Inspiré par ces deux puissants caractères, Massenet a su en faire des êtres de musique et de chair, et chacune de leurs confrontations marque un temps fort de l’ouvrage.
Avr 10, 2012 @ 03:16:28
J’aime beaucoup cette Méditation de Thaïs ! Reposant en ce lundi soir de Pâques !
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Avr 10, 2012 @ 07:04:04
oui, c’est ce que je voulais, et c’est aussi parce que c’est un morceau que j’aime vraiment beaucoup
mille bises
sourire
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