Nèg Save, un homme au grand savoir, parcourait le pays, offrant trois sacs d’argent à celui qui lui poserait des énigmes qu’il n’arriverait pas à résoudre. Il tombe, un jour, sur un jeune garçon qui jouait devant la case de ses parents.
– Papa n’est pas là, manman non plus, mais moi je peux te poser des énigmes, dit l’enfant.
– Pas de problème, répond Nèg Save, mais où est donc ta mère ?
– Manman est allée chercher ce qu’elle n’a pas semé.
– Et ton père ?
– Il est allé ouvrir un trou pour en boucher un autre, mais le trou reste béant.
– As-tu un frère et où est-il ?
– Mon père a envoyé mon frère à la chasse en lui recommandant d’abandonner tout le gibier qu’il trouvera ; tout ce qu’il ne trouvera pas, il le rapportera.
Nèg Save n’en croyait pas ses oreilles et il en avait le bec cloué. Il remet les trois sacs d’argent à l’enfant qui, après les avoir mis à l’abri, lui propose de lui donner les réponses qu’il n’a pas su trouver.
– Tu m’as demandé où était ma mère ? Elle est allée chercher ce qu’elle n’avait pas semé. Manman est une matrone qui aide les mères à mettre leur petit au monde mais qui n’est jamais présente lorsqu’elles les conçoivent.
– Et ton père ?
– Papa est allé ouvrir un trou pour en boucher un autre, mais le trou reste béant. Il a été emprunter des sous pour rembourser quelqu’un mais, en vérité, il est toujours endetté.
– Ça c’est bien vrai. Dis-moi, ton frère ?
– Mon frère avait beaucoup de chiques aux pieds. Alors papa l’a envoyé à la rivière pour s’en débarrasser mais il a rapporté toutes celles qu’il n’avait pas vues. Voilà pourquoi je t’ai répondu qu’il avait envoyé mon frère à la chasse en lui recommandant d’abandonner tout le gibier qu’il trouvera ; tout ce qu’il ne trouvera pas, il le rapportera.
– Pour être fort, tu es fort en vérité, trois fois s’exclama Nèg Save en réalisant que l’enfant était peut-être bien, bien, bien plus fort que lui en matière d’énigmes.
Le soir, à leur retour, le père et la mère de l’enfant, en écoutant les exploits du jour et en découvrant les trois sacs d’argent furent convaincus que leur plus grand bonheur n’était pas tant de posséder trois sacs d’argent que d’avoir un fils plein d’esprit.
Conte haïtien que vous pouvez écouter ICI et l’écoute est fabuleuse !
Avr 24, 2012 @ 10:55:02
J’avais déjà entendu cette histoire y’a quelques années mais c’était avec une petite fille… enfin l’emballage était différent quoi ! ^^’
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Avr 24, 2012 @ 17:56:15
mais le fond est le même
intéressant, non ?
sourire
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Avr 24, 2012 @ 19:34:33
Ah ! Merveilleux que ce conte haïtien ! Bonne soirée ! 😉
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Avr 25, 2012 @ 11:00:56
il y a des perles un peu partout dans le monde, le tout c’est de les trouver, et de les aimer assez pour les partager
sourire
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Avr 24, 2012 @ 22:20:39
Merci, Marie, encore une belle et sage histoire.
Bisous
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Avr 25, 2012 @ 11:10:28
c’est que j’aime ça, les belles histoires, les sages aussi…
et ce que j’aime encore plus, c’est de les partager avec vous !!
sourire
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Avr 25, 2012 @ 21:56:15
Je sais Marie que tu as le don de trouver ces merveilles.
Et elles sont encore plus belles en les partageant 😀
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Avr 25, 2012 @ 22:03:25
😉
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Avr 24, 2012 @ 22:47:09
Un conte tres intéressant .merci de l’avoir partagé avec nous
Bonne soirée Marie Sourire
Bisous
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Avr 25, 2012 @ 10:40:11
c’est normal de partager ce qu’on trouve d’intéressant, Gisèle
et j’aime bien les contes qui peuvent nous interroger, comme ceux que l’on comprend dès le premier mot
alors si tu trouves celui-ci très intéressant, rien d’autre ne pouvait me faire plaisir !
sourire
belle belle journée à toi !
mille bises
sourire
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